"UN SOUFFLE DE CLARICE"

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Seminaires de Psychologie Analytique à distance
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      ARTICLE JOURNAL de Laura Souto

2006
Laura Souto (journaliste brésilienne)
La danseuse Elisa Freitas est une artiste complète. Elle est la danse à chaque instant, même quand elle parle. Tout en elle est mouvement et vie et elle transmet de l'émotion ou de l'intention dans son art. Son visage est beau, délicat, ses cheveux sont soyeux, tirés en chignon, un corps fin, allongé, une posture.
A peine entrée dans la librairie, elle commence son échauffement. Elle transcende chaque recoin, chaque petit espace pour y installer sa chorégraphie très originale qui débute par une musique orientale. Quand elle commence à danser on ne peut plus rien voir ou penser d’autre que ce qui se passe devant nous. Elle est si charismatique qu’elle capte toute l’attention du public. Les livres disparaissent. Nous sommes en Orient et nous pouvons voir une danseuse orientale qui marche, qui sent, qui vit. Elle suit les sons par des mouvements minimalistes, légers, intenses, entre les chaises, les tables, les bibliothèques, elle nous apporte une émotion subtile en étant musique et en la vivant de l’intérieur.
Ses yeux dansent, ils ne veulent rien perdre de ce qui se passent sur le moment, accompagnés de ses mains reflétant soudain quelque chose qui surgit du néant, qu’elle seule a perçu, cadres, tissus, jouant comme un peintre, créant un portrait vivant.
Nous sommes dans un musée vivant, la musique change, maintenant un rythme classique s’impose, rapide, comme si la salle allait se remplir d’une foultitude de danseurs, comme dans un ballet traditionnel reflétant les pas des poupées mécaniques.
Alors elle s’habille avec les tissus et qui peux savoir qui ondule, elle ou le tissus transparent, dans cette magique suavité elle fait interpréter les objets. Les espressos arrêtent de fumer et le vins s’oublient dans les verres. Qui a besoin de choses de ce type à ce moment-là.
L’impression qu’elle nous a donné est qu’elle aurait dansé une vie dans cette librairie, parce qu’elle était totalement intime avec ce lieu.
Et quel regard ! Précis et intense. Elle ne perd sa présence un aucun moment.
Je suppose que nous dansions tous aussi.
Ensuite la conférence. Une conférence dynamique et intelligente. Les mains d’Elisa parlent en gestes précis. Disant que le corps fait des choix sans passer par la raison et que le mouvement arrive spontanément de l’inconscient. Elle fait la comparaison entre les messages oniriques, qui nous surprennent toujours, et les processus de danse qui surgissent en nous comme des surprises similaires.
"Nous nous déshabillons, nous laissons nos comportements habituels de côté, et on entre dans la danse. C’est un travail homéopathique, infinitésimal… fait de sincérité et de recherche. De la même façon que les rêves apparaissent la danse naît."
Après la rencontre avec la danse d'Elisa, cela ne fait aucun doute.
2000
1998
Journal Fala Brasil par Teniza Spinelli
Un spectacle d'une rare sensibilité, c'est ce que nous avons vu à
la Salle Alvaro Moreyra au Centre Culturel Municipal de Porto Alegre
au Brésil, composé et interpreté par Elisa Freitas Machado.
Son travail est extrêmement dense et de façon approfondie dans le monde
du sculpteur Camille Claudel, cherchant à comprendre et à enregistre
à travers la danse, ses moments les plus intimes de
réflexion et de création.
Le resultat final atteint par Elisa Freitas Machado dans ce processus
d'incursion dans le monde renfermé et émotionnel de Camille Claudel
est marquant. Déchiffrer et décoder ce monde (du sculpteur) le transposer
à une autre forme d'expression (la danse), est sans doute, un grand défi.
Mais l'artiste réussit à le récréer d'une manière propre qui surprend
par la vérité des gestes, tantôt intensément contenus, subtils,
tantôt exprimant de fortes émotions.
Rien n'y est gratuit, chaque mouvement, dont la fluidité est elaboré
intérieurement, cherche à pénétrer l'âme et l'art de Camille Claudel.
Expliquant cette affinité Elisa dit: "La danse rétrécit le chemin de complicité
entre l'acteur et le personnage, le mot et le geste, l'action et la forme".
Les musiques choisies pour le spectacle, aussi bien que les textes,
les éclairages et la projection des images s'intégrent parfaitement
au propos esthétique de l'artiste qui ajoute:
"En captant l'émotion dans les sculptures de Camille Claudel,
on s'élance dans un mouvement infini, dans un défi de transgresser
le repos réel au repos virtuel. Créer avec son oeuvre
dans la dimension de la danse m'a révélé l'ampleur de la sensibilité
de cette artiste-femme."